Du mauvais côté du flingue, ou presque.

Publié le par Lisa Dawn

[...]

° Les publications s'espacent un peu par ici.
Et pourtant ce n'est pas l'envie qui manque. Mais pas toujours facile de trouver le bon sujet.
Pour ne pas déborder, partir dans tous les sens.
Garder un minimum de cohérence. 
Mais ne pas parler de rien non plus, de ce qui n'est pas important, pour faire comme si. 
Pas toujours facile. 

Il y a plein de choses à dire.

Mais avant.

Trier les obsessions et choisir les mots.
Les autres sont ce qu'on veut bien croire qu'ils sont.

"Mais même au point de vue des plus insignifiantes choses de la vie, nous ne sommes pas un tout matériellement constitué, identique pour tout le monde et dont chacun n'a qu'à aller prendre connaissance comme d'un cahier des charges ou d'un testament; notre personnalité sociale est une création de la pensée des autres. Même l'acte si simple que nous appelons "vois une personne que nous connaissons" est en partie un acte intellectuel. Nous remplissons l'apparence physique de l'être que nous voyons de toutes les notions que nous avons sur lui, et dans l'aspect total que nous nous représentons, ces notions ont certainement la plus grande part."
Du côté de chez Swann, Proust.

"Et si c'est le temps qui passe qui fait qu'on se connait, il faut que le temps passe et ne s'arrête jamais" 
Tu connais, Volo.

Ce n'est que quand le "je" n'est plus écrit qu'il est possible de se relire sans trouver ça mauvais.
Voilà, tout s'emmêle, vous étiez prévenus.
Parlez-moi d'altruisme, je vous réponds égocentrisme. On n'agit que pour soi.
Mais c'est aussi, un peu, une haine de soi.
Il y a de simples mots, écrits sans y penser, qui rouvrent les boîtes de fer enterrées au fond des jardins. 
On change mais on n'efface pas toujours les traits qu'on veut. 

Reste un point d'interrogation : pourquoi tenir un blog et y étaler sa vie ?
Peut-être parce que les textes ont des sens multiples et ne s'adressent jamais qu'à une seule personne. 

Je me suis trompée tout à l'heure. Quand j'étais petite, je voulais être écrivain.
Parce que les mots sont des armes bien plus fascinantes que les Bellini M4 noirs.

Ou presque. °

[...] 

Publié dans Presque explicite

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Commenter cet article
4
<br /> Je vois plutot l'écriture comme un exutoire, c'est plus un soulagement qu'un plaisir.<br /> Pour ce qui est de mieux penser que les autres, on pense toujours mieux que la masse, c'est moins souvent le cas face à des individus.<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> ° C'est vrai que le mot "plaisir" n'est pas toujours adapté. Mais il correspond souvent à ce que j'éprouve en écrivant sur ce blog. Par contre, quand il s'agit d'une<br /> écriture + intime, on peut parler de soulagement. °<br /> <br /> <br /> <br />
4
<br /> Je pense qu'on écrit avant tout pour soi, par haine de soi, parce que répéter je suis heureux je suis heureux je suis heureux ça ne donne pas matière à faire un article.<br /> C'est justement tout les moments de doute qui rendent un texte intéressant, et paradoxalement révèlent le plus qui on est *au fond*.<br /> Faut que j'arrête d'écouter de la musique tchèque, je vais finir par chopper la slavitude...<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> ° Est-ce qu'on n'écrit pas plutôt par amour de soi ? Pour le plaisir de se dire "je me hais" ? Pour le plaisir de se dire "regardez comme je pense mieux que vous"<br /> ?<br /> Quand on est heureux, on a juste autre chose à faire qu'écrire pour se prouver qu'on existe. ° <br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> Benelli... Bellini toi même<br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> ° Je t'ai dit que j'étais dyslexique. °<br /> <br /> <br /> <br />