Ohlala n°41 (Pumpkins day)
En France, Halloween n'est pour beaucoup de monde qu'une "fête commerciale", certains adeptes de l'anti-américanisme primaire ajoutant "importée des Etats-Unis". Un de ces jours je reviendrai sûrement sur cet anti-américanisme latent chez nous, très apaisé depuis novembre 2008 (pour les poissons-rouges, rappelons que ça signifie "depuis l'élection d'Obama").
Aux Etats-Unis, Halloween n'a rien d'une fête commerciale. Certes les magasins sont déjà remplis de paquets de bonbons géants (autour d'un kilo - je vous laisse visualiser mentalement "1kg de Twix" et essuyer la bave qui pend de votre menton), de palettes de maquillage, de costumes en tous genres et de toutes tailles... mais Halloween est une véritable fête, à peu près tout le monde y participe, les gens viennent même parfois déguisés au travail quand le 31 octobre tombe un jour de semaine.
D'ailleurs, Molly m'a proposé de venir chez sa soeur ce jour-là - qui tombe cette année un dimanche - pour voir tous les enfants du quartier qui viennent sonner pour réclamer des bonbons ! Je pense que ça va être bien marrant - heureusement que je n'ai jamais eu l'occasion de lui dire que je hais les enfants, mais promis pour Halloween je ferai un effort particulier... ou bien au contraire je pourrai enfin assouvir mes pulsions en terrifiant les enfants sous-prétexte que c'est pas ma faute, je suis déguisée en sorcière, c'est mon rôle.
En tout cas depuis vendredi, comme je vous l'ai déjà dit, j'ai pas mal entendu parler d'Halloween et de citrouilles puisque je travaillais sur la soirée Halloween du comité des jeunes professionnels de CH. C'était vraiment sympa à faire et demain je vous montrerai une des images que j'avais créées pour l'occasion mais qui n'a pas été retenue par Molly alors que j'en étais trop fière - et c'est là que je me dis que jamais j'aurais pu travailler dans la pub comme je l'ai longtemps envisagé, vu que c'est jamais le travail dont t'es le + content qui est choisi par le client. Je me suis enfin décidée à prendre un peu d'autonomie et à envoyer moi-même un mail à l'organisatrice de l'événement pour lui demander des précisions - on se prend tous par la main et on dit "bravo Swan".
Je pensais en avoir fini avec les citrouilles, mais en rentrant j'ai été accueillie par Magda qui se battait avec la citrouille qu'elle s'est achetée chez Trader Joe's. Ce machin était dur comme une pierre et aucun couteau n'était suffisamment affûté pour permettre de le couper en deux, elle a été obligée d'y passer bien 20 minutes (en utilisant entre autres la bonne vieille technique ancestrale du "maintenant que mon couteau est planté à la verticale dedans, empoignons le manteau dudit couteau et frappons ce cucurbitacée récalcitrant contre le sol, histoire d'enfoncer la lame... et de ne plus réussir à la ressortir"). Elle l'a ensuite faite cuire au four et l'a mangée à la petite cuillère, devant les yeux effarés de Aris, notre toute nouvelle et dernière "room mate", qui a emménagé hier soir. Aris est américaine et elle répétait en boucle "mais ça se mange pas, c'est juste fait pour Halloween... !"
Et dans le fond, je suis plutôt d'accord avec elle, personne n'aurait jamais dû avoir l'idée de vouloir manger ce truc. Parce que le résultat est vraiment pas terrible ("on ne dit pas c'est pas bon, on dit je n'aime pas trop ça...").